La plupart des documentaires consacrés à Cuba que la télévision française propose nous montrent invariablement des lieux paradisiaques de bord de mer, des centres-villes touristiques avec vieilles bagnoles américaines colorées sur fond de musique latino. Des clichés à la pelle, au point qu’on pourrait faire de l’expression « images de La Havane » l’équivalent cubain de nos « images d’Epinal ».
Mais loin des plages de sable fin et des centres historiques entretenus pour les touristes-tiroirs-caisses, il règne à Cuba une misère, parfois extrême, que la propagande castriste et la bienveillance occidentale envers cette île où sévit pourtant une dictature plus que sexagénaire empêchaient d’apercevoir.
Malheureusement pour ce régime détestable et ses thuriféraires, un journalisme indépendant s’est développé à Cuba, malgré la répression permanente qui le vise. Les possibilités que la téléphonie mobile et internet offrent à ce journalisme et aux habitants de l’île qui souhaitent témoigner permettent aujourd’hui, grâce aux nombreuses photos et vidéos relayées par les sites d’opposition au régime, d’appréhender une réalité jusque-là trop méconnue.
Je vous propose de publier ici quelques-unes de ces vidéos et photos qui illustrent cette pauvreté et les conditions de vie dans lesquelles se débattent nombre d’habitants de ce pays peu avare de critiques acerbes sur les injustices – d’ailleurs bien réelles – des pays capitalistes. Ces vidéos et photos seront accompagnées d’autres clichés montrant le luxe indécent qui côtoie cette misère et qu’on trouve là-bas dans les hôtels pour touristes, totalement inaccessibles aux Cubains. Cela permettra aux défenseurs du régime castriste de nous expliquer pourquoi l’embargo américain serait, entre autres, la cause de l’état désastreux de l’habitat, faute de matériaux, alors que de toute évidence il n’empêche en rien que se construisent sans cesse ces hôtels de luxe au nez de la misère du peuple.
Cette deuxième vidéo montre, à travers le cas du quartier El Canal, à La Havane, l’état déplorable de la voirie dès lors qu’on s’éloigne des centres-villes historiques des principales villes touristiques de Cuba.
Le régime castriste a totalement délaissé ces quartiers populaires pour investir quasi uniquement dans le tourisme de luxe, entièrement aux mains de l’armée, secteur qui lui rapporte beaucoup, même si depuis trois ans maintenant il a énormément souffert lui aussi, d’abord à cause de l’épisode Covid, puis d’une politique économique désastreuse, des pénuries alimentaires incessantes et d’un manque de personnel de plus en plus criant, dû à l’exode massif que connaît le pays.
Las fotos de los edificios en ruinas de La Habana Vieja y Centro Habana son para llorar. Aquel donde yo viví de niño está igual. « Logros » del castro-comunismo.