L’histoire n’est pas avare en matière de revirements, de retournements de veste, de détestations, le jour venu, de ce que d’aucuns adoraient la veille.
Ainsi, par exemple, Henri Rochefort, virulent polémiste d’extrême gauche devenu nationaliste et antidreyfusard antisémite. Ou ce Gustave Hervé qui fut d’abord socialiste et ardent militant antimilitariste, puis tourna casaque pour se montrer patriotard exalté, cocardier jusqu’à la moelle, et finit par se vautrer dans l’ignominie en soutenant le national-socialisme allemand.
Il est aujourd’hui un philosophe, Gustave Hervé des temps présents, naguère autoproclamé libertaire, hédoniste, nietzschéen de gauche, que sa prétention à vouloir réviser tout le savoir humain rendit très vite assez désagréable et qui vient de franchir une nouvelle étape dans une déchéance que pas mal de libertaires avaient vue venir quand d’autres, hypnotisés par son esbroufe, essayaient d’en faire un compagnon de route. Déçu par le milieu anarchiste, pas assez obséquieux à son endroit, puis par les politicards qu’il a tour à tour fréquentés, aucun n’étant sans doute à la hauteur de son génie, on le vit assez rapidement glisser vers le souverainisme, trouver mille vertus à ces institutions dont l’anarchisme n’a vraiment jamais chanté les louanges, police, armée, justice, puis se démener aujourd’hui afin de combattre l’idée que la fille Le Pen serait d’extrême droite.
On apprend qu’il vient d’être appelé à patauger désormais tous les samedis dans ce nauséabond marécage qu’on appelle CNews. On songe alors à Albert Camus, à qui ce pitre médiatique a souhaité se comparer dans un livre médiocre, qui eût pu nous offrir l’histoire d’une autre Chute.
Comme nous le disons depuis plus de 14 ans avec ma compagne Béatrice, onfray mieux d’se taire !
Ce n’est pas nouveau. Un opportuniste, mange à tous les râteliers.
De la Dyoniversité (Université populaire de Saint Denis ) en 2008, où le conférencier (onfray mieux sans lui), adoubé et encensé par l’Ubuesque staff d’alors de la FA déroulait son inextinguible verbiage, on le retrouve 16 ans plus tard sur la chaîne Bolloresque C naze pour déblatérer ses inepties en Ferrari.