Ça recommence ! Un couple de parents se voit convoqué en février prochain devant un juge aux affaires familiales pour avoir voulu prénommer leur fils Fañch, un prénom breton avec tilde sur le « n », un signe alphabétique interdit à l’état-civil en France. Le ridicule de cette interdiction, signifiée aux parents, atteint des sommets lorsqu’il est précisé qu’elle est motivée par « l’intérêt de l’enfant ». On voit mal, en effet, quels malheurs pourraient bien s’abattre sur ce petit être dans sa vie présente et future à cause de ce signe.
On a peine à imaginer qu’un quelconque parquet de France eût osé refuser la nationalité française à Paco Ibañez si celui-ci en avait fait la demande. Cela dit, réflexion faite, la connerie administrative et légale a toujours su se montrer à la hauteur quand il s’est agi de prendre des décisions d’un grotesque achevé.
Rappelons que le tilde est un signe diacritique communément employé dans les langues espagnole et portugaise, outre la langue bretonne, et qu’à l’heure où on nous saoule avec la nécessité de renforcer l’Union européenne il serait sans doute bon d’obtenir enfin la libre circulation du tilde.
En Bretagne, on peut allégrement, depuis quelque temps, réhabiliter de sinistres personnages* ayant trempé jusqu’au cou dans la collaboration avec le régime nazi durant la Seconde Guerre mondiale, mais c’est le tilde qui dérange et menacerait l’intérêt d’un enfant…
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* https://francoisemorvan.com/rehabilitation-dun-nazi-labbe-perrot/
Bonjour Floréal et tous mes vœux de bonne année… On ne voit que le sommet de l’iceberg de la connerie, allez savoir ce qui se trame en dessous ! Les zélés institutionnels s’émoustillent suite au projet de loi relative à l’asile et à l’immigration. Même les mots sont expulsés. Orwell nous a prévenu. Soyons vigilants. Merci…