Avec la découverte, le 13 décembre, du corps de Yamilet de Jesús Domínguez Torres, 36 ans, portée disparue depuis le 24 novembre dans la ville de Banes (province de Holguín), le nombre des féminicides à Cuba pour 2023, à quinze jours de la fin de l’année, s’élève à 81.
Le 22 novembre dernier, c’est une femme de Bayamo (province de Granma) qui était assassinée par son ex-mari. Une semaine plus tard, c’est une jeune fille de 15 ans, Dorka Velázquez Casal, de Palma Soriano (province de Santiago de Cuba), qui était victime d’un crime sexuel.
La création de collectifs dédiés à la violence faite aux femmes cubaines, comme Alas Tensas et Yo sí te creo, a permis que soit répertorié avec sérieux le nombre des crimes commis dans ce domaine et de ne pas laisser les victimes dans un anonymat scandaleux dont le régime cubain se satisfaisait jusque-là.
Il est permis de supposer qu’avant la création desdits collectifs le nombre des féminicides, dont l’existence allait même jusqu’à être niée par Mariela Castro, fille de Raúl Castro et apparatchike du régime, était largement sous-estimé. En effet, pour l’année 2022, leur nombre était « officiellement » de 36, moins de la moitié de ceux enregistrés pour l’année 2023.
A titre de comparaison, on compte actuellement 121 féminicides en France (68 millions d’habitants) en 2023. En Espagne (48 millions d’habitants), où une lutte politique, législative, policière et judiciaire a été entreprise contre la violence faite aux femmes, leur nombre oscille autour de 50 chaque année, même si la violence non suivie de mort connaît une augmentation constante depuis dix ans. La population cubaine, elle, est de 11 millions d’habitants.
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