Serait-ce le syndrome argentin, cette fascination pour le dangereux pitre vulgaire devenu président de la République Argentine et que les médias qualifient d’« anarcho-capitaliste » ? On ne sait pas. Toujours est-il que le déversoir d’immondices portant le nom de Pascal Praud, qui s’ébroue avec délice dans la poubelle informative appelée CNews, a tenu à faire savoir que, contrairement à ce que prétendent beaucoup d’auditeurs et téléspectateurs qui voient en lui un réac, il était « plutôt anarchiste ». Pour annoncer cette surprenante nouvelle, il a d’ailleurs choisi le fameux quotidien antisystème, ami de toujours des rebelles au drapeau noir, Le Figaro, où s’exprimèrent des plumes aussi « anarchistes » que lui. Qu’on se souvienne, par exemple, d’Alain Peyrefitte, cet illustre illégaliste insurgé.
Nous fûmes naguère intoxiqués par l’expression « anars de droite », désignant un certain nombre d’intellectuels, artistes et autres grandes gueules et salopards racistes, antisémites, poujadistes mâles, adorateurs de l’autorité camouflant leur comportement de connards derrière un anticonformisme de façade.
Aujourd’hui, les « candidats antisystème », les « libertariens » et autres « anarcho-capitalistes » ont pris le relais, tous crachant leurs propos dégueulasses, comme cet imbécile à carte de presse qui s’imagine que l’anarchisme, dont il se pare sans rire, peut se dispenser d’une éthique.
Je connais bien des lieux où se réunissent des anarchistes. Si Pascal Praud, quittant le nid douillet et rémunérateur de CNews, veut venir y déverser sa logorrhée de nouveau converti, qu’il vienne ! L’y attendent le goudron et les plumes.
Le syndrome argentin ?
30 novembre 2023 par Floréal
Ouiii ! Le goudron, le goudron ! les plumes, les plumes !