Les armées, quelles qu’elles soient, n’ont jamais eu bonne presse, on le sait, dans les colonnes des journaux libertaires. Pourtant, en dénonçant pêle-mêle et sans nuance tout ce qui marche au pas, porte flingue et trucide dans l’intérêt supérieur des nations, ne mêlions-nous pas le bon grain à l’ivraie ?
Car la bonne armée existe, et Claude Lanzmann l’a rencontrée. Évoquant avec amour l’armée d’Israël, il déclare, le regard fier et droit vers la ligne bleue du Golan : « Le soldat juif n’a pas la violence dans le sang. Il tue peut-être, mais ce n’est pas un tueur. […] Les soldats sont doux et tendres… » Ah, ces assauts de tendresse qui vous laissent des villages en ruine et des victimes charmées par centaines !…
Bien sûr, rien n’est dit des horreurs que toute armée traîne dans son sillage, mais on sent bien qu’avec Tsahal le « massacre affectueux », la « torture câline » et le « viol sympa » ne sont pas loin.
Heureux rescapés de la Shoah qui avez pu faire de vos descendants des anges en uniforme.
17 novembre 1994
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