Quatre jours après la cérémonie de commémoration de l’abolition de l’esclavage, deux petits milliers de salariés de grandes enseignes spécialisées dans le bricolage, qu’on n’a jamais vus aussi nombreux pour réclamer des salaires décents ou de meilleures conditions de travail, ont manifesté à Paris au cri de « Nous voulons travailler le dimanche ! ».
Ces prolétaires en lutte ont reçu le soutien de leurs directions respectives, qui ont même financé la logistique, banderoles, affiches et tee-shirts arborant ce fier slogan émancipateur : « Yes week-end ! » L’un des manifestants sponsorisés par le patronat du secteur, interrogé par une journaliste, déclare : « Les magasins spécialisés dans le mobilier ont le droit d’ouvrir le dimanche. Nous aussi on veut la même chose. On veut vendre NOS produits le dimanche. » Le porte-parole de ces salariés, à la question de savoir s’il n’est pas un peu manipulé par sa direction, nie et s’offusque avec un accent qui paraît sincère. Et là on a comme l’impression d’entendre : « Mais madame, j’arrive à être con tout seul ! »
De la servitude volontaire
15 Mai 2013 par Floréal
Au bruit des chaînes de l’esclavage qui se brisent, répond aujourd’hui la volonté d’en porter, pourvu qu’elles soient en OR… On connaît le slogan : « Celui qui n’a pas une montre Breitling à 50 ans, c’est un con! »
Mais je préfère être un con libre, et ne jamais sacrifier le peu de « temps » que je suis (l’existence est trop courte) à l’acquisition de choses inutiles.
On peut penser que la vie et la liberté de tout être humain ont plus de prix ! Qu’elles sont des valeurs inaliénables! Des hommes sont morts pour elles, pour que je sois libre, et les marchands du temple me demandent aujourd’hui de sacrifier ma vie pour leurs dividendes. Faut quand même pas déconner, frères humains ! La mort nous concernera toujours trop tôt !
A Fessenheim, élus, salariés, patrons, syndicats, autochtones, veulent tous bricoler du nucléaire jusqu’au cimetière, tous les jours, le dimanche, la nuit et les jours fériés : « Tousse ensemble, tousse ! »
C’est pas de l’amiante, c’est du becquerel républicain, du « Monsieur Bricolage démocratique ».
Moi, je dis que cet homme est dangereux. On ne peut être con seul… ou alors, c’est pathologique, je ne vois que ça.