Les dernières statistiques annuelles concernant les accidents du travail datent de 2009. Cette année-là, 538 décès sur le lieu de travail ont été dénombrés, le secteur du bâtiment et des travaux publics arrivant largement en tête avec 141 morts à lui seul.
Dans la hiérarchie des « faits divers » qui alimentent les principaux titres des journaux, télévisés ou imprimés, les accidents du travail pèsent de peu de poids comparés aux affaires sordides dont se repaissent le médiatisme et son public voyeur.
Récemment, sept hommes sont morts dans l’exercice de leurs fonctions : tuer d’autres hommes qui, en l’occurrence, se sont montrés plus rapides ou plus malins qu’eux. Il est heureux, donc, que le pays ait enfin choisi de rendre un hommage appuyé à ces accidentés du travail, à travers une cérémonie funèbre retransmise à la télévision, et jusqu’à un discours du président de la République.
Soyons sûrs, désormais, que les sept prochains travailleurs du bâtiment à faire une chute mortelle de leur échafaudage auront droit aux mêmes honneurs de la part de la nation et de son chef.
Les accidents du travail enfin considérés !
19 juillet 2011 par Floréal
Il reste maintenant comme autre pas décisif à établir sans équivoque possible que le travail peut en effet briser la vie d’un nombre considérable de prolétaires mais que, sopratutto, le travail est un grand accident pour l’humanité en général. La vie ne vit pas.
A Nosotros etc:
Bravo et merci pour « … le travail est un grand accident pour l’humanité… »