Les journalistes
Une journaliste du service public, pressentie pour animer le débat présidentiel d’entre deux tours, n’a pas l’heur de plaire au monarque ni à celle qui voudrait devenir monarque à la place du monarque. On l’écarte donc.
Il en va ainsi au royaume de France, où des prétendants à la « fonction suprême », comme ils disent, assez enclins pourtant à jouer régulièrement les matamores, redoutent une journaliste moins apprivoisée que les autres, et se permettent de choisir qui leur servira sagement la soupe, transformant ainsi le choix des journalistes pour le débat en une embauche de domestiques.
S’il restait une once de dignité à ce journalisme-là, il manifesterait illico son soutien à cette consœur mise à l’écart au motif qu’elle fait son travail, et chacun refuserait de remplacer la collègue évincée. Mais que nenni ! Silence radio-télé. Personne ne moufte. Ah si ! la société des journalistes de France 2, dont le radicalisme reste légendaire, a vivement protesté… par un tweet, et un ou deux syndicats y sont allés de leur inutile larmichette ! Et les postulants trépignent. Il y aura toujours des Léa Salamé, dont l’ambition demeure la terreur des parquets, pour empoigner la brosse à reluire.
Dans l’absolu tu as raison, ça ne devrait pas être aux candidats à la présidence de choisir qui va leur servir la soupe.
En même temps peu importe que les journalistes qui les interviewent soient « serviles » ou « rebelles », les élections resteront une farce dont nous serons forcément les dindons, non ?
Dommage que la Lapix soit retoquée, cette tapineuse médiatique, maquée avec le président de Publicis rétribué à plusieurs millions d’euros, aurait été la meilleure pour questionner les deux calamités sur le pouvoir d’achat des Français.