La société de la charité permanente impose une fois encore son Téléthon annuel, au profit de la recherche, domaine qui continue donc en partie de dépendre de la mendicité.
Ce qui devrait être une véritable honte sociale, comme l’est entre autres la permanence des Restos du cœur trente-six ans après leur création, présente au contraire, par personnalités proprettes, gentilles vedettes et médias interposés, des airs de fête et de bonne action.
Il est cocasse d’observer que ce spectacle navrant a lieu au lendemain même des satisfactions enregistrées par le monde économique et politique avec la vente massive d’avions de guerre à un pays pas franchement porté sur les valeurs de nos démocraties de l’aumône.
Les jours de Téléthon, pour ma part, j’écoute Sarclo.
Quand on verra les militaires
Sans un rond pour les canons
Qui devront faire pour leurs guéguerres
Des super-téléthons
On fera la guerre à la misère
Sans venir pleurer sur mes rognons
Je pourrai les déglacer pépère
Au saint-émilion
Quand on verra les militaires
Qui font la manche pour les canons
Avec des trous dans la visière
Et dans les pantalons
On fera la guerre à l’hiver
Sans venir piquer mon pognon
J’irai chanter pour l’abbé Pierre
A la télévision
Méchamment bien vu !
Des Télécons en rafales !
CQFD, critiques wikipédia.
Critiques d’associations de personnes handicapées.
Plusieurs membres du CLHEE critiquent le concept du Téléthon pour plusieurs raisons :
Diffuser une vision misérabiliste et validiste des personnes handicapées en général, perçues comme des objets brisés à réparer et réduits à demander la charité au détriment des changements sociaux qui pourraient être réalisés pour résoudre le problème du handicap.
Instiller une peur du handicap (voir Handiphobie) qui accroîtrait le refus des enfants handicapés dans les écoles et de cohabitation avec les personnes handicapées en général.
Utiliser des enfants-mascottes qui peuvent avoir le sentiment d’avoir été utilisés et, comme dans d’autres pays, se retourner une fois adultes contre le concept du Téléthon.
Déresponsabiliser l’État sur le sujet des personnes handicapées au moyen d’un appel à la charité publique.