L’accord intervenu entre le gouvernement et les organisations syndicales pour la manif de ce jour, à Paris, ouvre des perspectives intéressantes. Pourquoi ne pas créer un « anneau des manifestations » où se dérouleraient désormais toutes les protestations de masse ? Le stade Charléty, déjà chargé d’Histoire, ferait parfaitement l’affaire. Un filtrage sévère aux entrées, comme sur les boulevards menant à la place de la Bastille en ce jeudi, faciliterait le travail d’une police harassée. Les portiques à l’entrée permettraient de compter les manifestants, mettant ainsi fin aux estimations fantaisistes livrées tout à la fois par la Préfecture de police et les organisateurs. La détermination des participants serait estimée au nombre de tours de terrain effectué. Les simples sympathisants trouveraient place dans les gradins. Les caméras utilisées pour les retransmissions sportives pourraient servir, afin de fournir des images aux journaux télévisés. Ainsi, plus de casse, plus d’embouteillages. Que du bonheur !
Que du bonheur !
23 juin 2016 par Floréal
Ton humour reste un vrai plaisir !
Excellent ! La manif dans un stade ! Pourquoi personne n’y a t-il pensé depuis Pinochet. Bon j’irai pas parce que j’aime pas les stades, mais si y en a que ça amuse… Par contre, pour éviter la cacophonie, je propose un seul slogan hurlé par le haut-parleur central… Faudra un système aussi pour compter le nombre de tours parce qu’il y en a qui marchent plus vite que d’autres. Tous ceux qui se prennent pour l’avant-garde éclairée du prolétariat, par exemple…
Et l’abonnement avec tarif réduit ? C’est un truc à envisager non ?
La caricature n’est finalement qu’un trait grossi. Penser qu’une bonne manif peut changer les choses, c’est aussi illusoire que croire à l’émancipation urnaire, n’est-ce pas Flo ? Dans ce stade, il faudrait tourner vite, très vite, et déclencher un cyclone dont l’oeil vienne frapper les portes des temples du pouvoir : l’Elysée, les banques… Les fracasser pour qu’elles ne puissent plus jamais se refermer sur nos vies.
Je crains que tout ceci ne nous amène à tourner en rond.
Que du bonheur de te lire fraichement. Deux mois et demi, je commençais à tourner en rond sans faire une révolution ; oui mais comment tournait-on ?